POLYESTER

Un film de John WATERS

Le résumé

Dans la ville de Baltimore, les mésaventures et la descente aux enfers de Francine, mère d’une famille atypique, ne font que commencer : un mari pornographe qui la méprise et la trompe, un fils fétichiste de pieds et de chaussures et une fille extravertie qui tombe enceinte.

Le contexte

Polyester est le 6ème film de John Waters, cinéaste underground originaire de Baltimore, ville dans laquelle il tourne régulièrement avec ses acteurs fétiches, dont le célèbre travesti Divine. Adepte d’un cinéma trash et provocant, il a commencé sa carrière dans les années 70, avant d’atteindre le statut d’artiste culte. Alors que ses premiers films font scandale et sont pour la plupart classés X, il tente avec Polyester de toucher un public plus large, sans pour autant sacrifier son goût de la provocation. Une sorte de transition vers un cinéma plus conventionnel, avec des œuvres comme Cry baby ou Serial mother. Pour l’anecdote, Polyester sera le premier film diffusé en « odorama » une technique (tombée en désuétude depuis), qui consiste à fournir aux spectateurs des stickers à gratter et qui diffusent des odeurs en lien avec les scènes à l’écran.

L’avis du Poulpe

Incontestablement, Polyester parait plutôt sage comparé aux précédents films de John Waters. Divine est omniprésente à l’écran mais ne mange pas d’excréments de caniche ou ne se viole pas elle-même comme dans Pink Flamingos et Female trouble. Elle se contente d’être une mère au foyer alcoolique, entourée de personnages complètement barrés et loufoques. Mais justement, en se plaçant au centre de la famille américaine (celle glorifiée par le Hollywood des années 50), John Waters s’en donne à cœur joie pour en dézinguer les supposées valeurs. Il conserve son humour décalé et son attirance pour le mauvais goût, faisant de Polyester ne comédie trash et jubilatoire.

La fiche technique