Un film de Barbet Shroeder
Le résumé
Une des plus riches héritières des Etats-Unis, Sunny von Bülow, est retrouvée dans un coma profond provoqué par une surdose d’insuline. Son second mari, Claus, personnalité inquiétante et charismatique, est instantanément accusé d’avoir tenté de l’assassiner et est condamné à 30 ans de prison. Décidé à prouver son innocence, il obtient le concours du célèbre avocat Alan Dershowitz qui, aidé de ses étudiants, va mener une enquête riche en révélations pour le disculper. Le procès ultra médiatisé qui va suivre sera la dernière chance d’éclaircir le mystère von Bülow.
Le contexte
Tiré d’une histoire vraie qui défraya la chronique aux Etats-Unis, Le mystère von Bulöw est l’adaptation d’un livre d’Alan Dershowitz, qui fut l’avocat de Claus von Bülow lors de son procès. C’est son fils qui réussit à convaincre le producteur Edward L Pressman, associé à Oliver Stone, de l’adapter au cinéma, en y ajoutant des éléments de fiction. La réalisation fut confiée à Barbet Shroeder, cinéaste à la carrière internationale, qui a débuté avec la Nouvelle vague en France avant de travailler à Hollywood. Le mystère von Bulöw, son deuxième film américain après Barfly, sort sur les écran en 1990 et rencontre un succès honorable en salles, malgré la frilosité de la Warner, peu convaincue par l’approche de Schroeder. En revanche, la critique salue le film et Jeremy Irons obtiendra l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle.
L’avis du Poulpe
Doté d’un scénario solide et porté par une mise en scène discrète et élégante, Le mystère Von Bulöw est un excellent film de procès, à la fois documenté et original. Avec très peu scènes de prétoire et en se focalisant sur le travail d’investigation de l’avocat, Barbet Schroeder arrive à montrer les rouages de la justice américaine. Parallèlement, avec ses flashbacks sur la vie du couple avant le drame, le réalisateur offre un portrait saisissant de cette bourgeoisie de l’Amérique reaganienne, dont le clinquant se dispute au sordide. Mais au-delà de son histoire véridique, le film vaut surtout pour son trio acteurs. Ron Silver et Glen Close incarnent avec une grande conviction leurs personnages, avocat juif New-Yorkais bouffé par son métier pour le premier, bourgeoise dépressive accro aux médicaments pour la seconde. Mais c’est bien sûr Jeremy Irons qui impressionne le plus en aristocrate rigide et froid, dont on doute de l’innocence sans pour autant qu’il nous soit antipathique.
La fiche technique

- Titre original : Reversal of fortune
- Durée : 1h51
- Réalisateur : Barbet Schroeder
- Pays d’origine : USA
- Distribution : Jeremy Irons – Glenn Close – Ron Silver – Annabella Sciorra
- Date de sortie : 1990
- Genre : drame – film de procès
Le Plan culte
Séance : Mardi 17 décembre 2024 à 19h30 (Cinéma Artplexe)
Recommandations :
– Rebecca (Alfred Hitchcock)
– Gone girl (David Fincher)
– Le verdict (Sidney Lumet)
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