LES FRISSONS DE L’ANGOISSE

Un film de Dario Argento

Résumé

Pianiste de jazz américain installé à Turin, Marc Daly assiste un soir au meurtre de Helga Ullman, une célèbre parapsychologue de passage en Italie. Il tente de lui porter secours, mais en vain. Déclaré témoin oculaire et lui-même victime d’une tentative d’assassinat, il décide de mener l’enquête en compagnie d’une journaliste, tandis que les meurtres se multiplient.

Rouge profond

Considéré par certains (à tort ou à raison) comme le meilleur film de Dario Argento, Les frissons de l’angoisse constitue une étape importante dans la carrière de l’auteur. C’est en effet à partir de cette œuvre que le réalisateur de Phenoména pose les bases de son univers graphique si particulier et devient un des maitres incontestés du cinéma d’horreur, aux cotés de Georges Romero ou John Carpenter.

Auparavant, Argento s’était illustré dans le giallo, un genre très populaire en Italie, soit des polars assez classiques assaisonnés d’une dose d’horreur et d’érotisme. Il a réalisé trois films de ce type, qui furent d’importants succès publics et contribuèrent à sa renommée. Avec Les frissons de l’angoisse, tout en conservant certains éléments du giallo (notamment l’enquête sur un meurtrier), Argento change radicalement de direction. Ainsi, sur une trame narrative minimale, il injecte dans son film des éléments issus du cinéma d’épouvante et plonge le spectateur dans une sorte de construction mentale baroque, ponctuée de meurtres sanglants.

Couleurs saturées, travellings en caméra subjective, cadrages sophistiqués, musique envoûtante, le dispositif se met progressivement en place et deviendra la marque de fabrique du réalisateur, à tel point qu’il sera désormais impossible de l’en distinguer.

A l’époque de sa sortie, le film fut boudé par la critique, déroutée par la narration elliptique et certaines scènes incompréhensibles. Mais, fort de son succès public (y compris dans le temps), il fut largement réhabilité par la suite, jusqu’à devenir un classique du cinéma d’horreur, annonçant les chefs-d’œuvre à venir (Suspiria, Inferno, …) d’un des plus grands réalisateurs des années 70/80.

Fiche technique