ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND

2–3 minutes

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Un film de Michel Gondry

Résumé

Joel et Clementine ne voient plus que les mauvais côtés de leur tumultueuse histoire d’amour, au point que celle-ci fait effacer de sa mémoire toute trace de cette relation. Effondré, Joel contacte l’inventeur du procédé Lacuna, le Dr. Mierzwiak, pour qu’il extirpe également de sa mémoire tout ce qui le rattachait à Clementine.

Memories of love

Réalisateur de pubs et de clips à succès, Michel Gondry se lance dans la réalisation de longs métrages en 2001 avec Human nature, une fable originale interprétée par Patricia Arquette et Tim Robbins. Dès ce premier film, le réalisateur pose les bases de son univers, mélange de romantisme et de fantastique, porté par une ambiance douce-amère.

Avec Eternal sunshine of the spotless mind, Gondry, accompagné de son scénariste Charly Kaufmann, transforme l’essai et signe un film à la fois fou et déjanté. Ce deuxième long-métrage, au titre énigmatique emprunté à un poème d’Alexander Pope, peut se résumer comme une comédie romantique de science-fiction. Il explore les méandres de l’esprit humain et raconte, dans un chaos parfaitement maîtrisé, une histoire d’amour sans fin qui ne tient qu’à un fil : celui du souvenir évanescent. Autour d’un noyau central solide — un homme et une femme qui se perdent pour mieux se retrouver — plusieurs personnages évoluent et découvrent eux aussi des désirs naissants, des mensonges et des secrets.

Bien que le procédé formel adopté par Michael Gondry (superposition du présent et du passé, personnages qui s’effacent à mesure que les souvenirs s’estompent…) puisse déconcerter au début, cet enchevêtrement de vignettes tantôt drôles, tantôt tristes prend vie grâce à une distribution adéquate (Jim Carrey, Kate Winslet, Mark Ruffalo, Elijah Wood, Tom Wilkinson et Kirsten Dunst) et surtout à un scénario original et démesuré. Celui-ci retrace le voyage intérieur d’un homme qui tente de réparer une erreur et explore son inconscient, un peu comme les personnages qui évoluent dans le cerveau de John Malkovich dans Dans la peau de John Malkovich.

Si l’on peut ne pas apprécier tous ces vertiges temporels et ces effets de style, on peut aussi se laisser emporter par cette histoire à la fois simple et complexe, profonde et universelle. Une sensation renforcée par la bande originale, avec cette formidable reprise par Beck de Everybody’s Gotta Learn Sometimes des Korgis, dont la mélancolie souveraine inonde le film comme un torrent de douceur.

Fiche tehnique

  • Titre original : Eternal Sunshine of the Spotless Mind
  • Durée : 1h48
  • Réalisateur : Michel Gondry
  • Pays d’origine : Etats-Unis
  • Distribution : Jim Carey – Kate Winslet – Kirsten Dust – Mark Ruffalo – Elijah Wood
  • Date de sortie : 2004
  • Genre : Romance – Science fiction

Plan Culte

Séance: Mardi 1er juillet à 19h30 (Cinéma Artplexe)

Recommandations

  • La la land (Damien Chazelle)
  • Punch drunk love (Paul-Thomas Anderson)
  • Blue Valentine (Derek Clanfrance)
  • L’amour au présent (John Crawley)
  • The notebook (Nick Cassavetes)
  • Aftersun (Charlotte Wells)
  • In the mood for love (Wong Kar-Wai)
  • 2046 (Wong Kar-Wai)
  • 500 days of summer (Marc Webb)
  • Cashback (Sean Ellis)
  • Past lives (Céline Song)
  • Il était temps (Richard Curtis)
  • The father (Florian Zeller)
  • Je t’aime je t’aime (Alain Resnais)
  • Little fish (Chad Hartigan)
  • Your name (Makoto Shinkaï)
  • Les belles cicatrices (court métrage)
  • Kidding (série)
  • Do it yourself (Série)
  • Black Mirror (Série)
  • L’insoutenable légèreté de l’être (Roman)

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