INVASION LOS ANGELES

Un film de John CARPENTER

Le résumé

John Nada parcourt les routes à la recherche d’un emploi comme ouvrier sur les chantiers. Embauché à Los Angeles, il fait la connaissance de Frank Armitage qui lui propose de venir loger dans son bidonville. John va y découvrir une paire de lunettes de soleil hors du commun.

Le contexte

Considéré comme le « maitre de l’horreur » et adulé par une immense communauté de fans, John Carpenter a cependant connu un parcours chaotique à Hollywood, alternant blockbusters et séries B fauchées. Réalisé en 1988 pour un budget ridicule, Invasion Los Angeles fait incontestablement partie de la deuxième catégorie. A l’époque, Carpenter s’éloigne délibérément des grands studios, après l’échec retentissant des Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin. Il décide alors de retrouver la liberté du cinéma indépendant, avec ce film tourné en deux mois, interprété par des acteurs de seconde zone (dont le regretté Roddy Piper, catcheur de son état) et parsemé d’effets spéciaux minimalistes. Un manque de moyens évident mais la satisfaction retrouvée de travailler à ses conditions.

L’avis du Poulpe

Invasion Los Angeles possède les défauts inhérents à la série B mais cela reste négligeable au regard de l’efficacité de la mise en scène et surtout d’un propos d’une rare virulence, qui cloue au pilori les supposées « valeurs américaines ». Amer et désabusé, John Carpenter décide avec ce film de régler ses comptes avec le système hollywoodien et, plus largement, avec l’Amérique reaganienne et son ultralibéralisme débridé. Porté par une musique minimaliste, Invasion Los Angeles est un film épuré et sec qui va droit au but, un véritable pamphlet nihiliste, désabusé et teigneux.

La fiche technique